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La nourriture vivante. |
La nourriture vivante.
- Elle peut se substituer pour tout
ou partie à la nourriture habituelle (paillettes, congelés….)
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Pour peu que l'on dispose d'un peu de place, elle est facile à produire.
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Les animaux décrits ci-dessous ont l'avantage de continuer à vivre
dans l'aquarium jusqu'à ce qu'ils soient capturés par les poissons,
et, de plus c'est un sport gratuit pour nos pensionnaires.
Nous
allons essentiellement nous pencher sur la vie que l'on peut trouver dans les
eaux dormantes (mares, petits étangs et tout creux d'eau non pollué)
: vous n'avez pas idée de ce que le moindre creux d'eau peut receler comme
vie, depuis les organismes microscopiques (zooplancton, phytoplancton) jusqu'aux
larves de gros insectes et les insectes eux-mêmes (libellule, dytiques,
notonectes et j'en passe). Bien sûr, toute cette vie n'est possible que
si la mare ne contient pas de poissons (puisque le but sera que ce soit les nôtres
qui occupent cette case)
Dans ce qui suit, nous allons voir comment prélever
les souches qui nous intéressent et les produire en quantité suffisante
pour nos besoins.
1. Préparation du logement : Point n'est besoin
de creuser une piscine pour accueillir nos futurs habitants : du simple bidon
ou petit aquarium (20 litres suffisent) jusqu'à la baignoire réformée
pour cause de douche, tout fera l'affaire, sachant bien sûr que le plus
grand sera le mieux. Si possible, procurer de l'ombre pour ne pas transformer
le milieu en court-bouillon pendant l'été. Pour préparer
le lieu de vie : de l'eau (du robinet, reposée pour évacuer le chlore)
et tout ce que vous avez sous la main : herbe, bouse de vache, crottin de cheval,
crottes de poules ou pigeons (séchés), terre…. Tout ça
pour préparer la soupe de micro-organismes qui servira à nourrir
nos pensionnaires.
2. Ensemencement du milieu : Quand cette soupe aura
bien mariné et virera au verdâtre, (une quinzaine de jours) il sera
temps de partir à la chasse. Dès les premiers beaux jours, épuisette
fine d'une main, quelques bocaux de l'autre et les bottes aux pieds, on part à
la recherche de fossés en forêt, ou de mares de ferme ou de village
(de plus en plus difficiles à trouver non polluées car elles servent
de plus en plus à laver les voitures, ou tout simplement à recueillir
les eaux de ruissellement, pas vraiment très ragoûtantes). En baladant
l'épuisette en pleine eau, en observant l'eau, s'il y a du soleil, on aura
vite fait de prélever une masse grouillante de bestioles en tout genre.
Un premier tri permet d'éviter les grosses larves, genre libellules qui
seraient un peu fatales aux petits poissons. Attention d'écourter le voyage
au maximum ou prévoir une bonne aération sinon vous n'aurez que
des cadavres à l'arrivée.
3. Les espèces intéressantes
:
- Les DAPHNIES, bien connues sous leur forme séchée,
pour les poissons rouges et, de nouveau, vendues vivantes. On distingue deux espèces
principales : daphnia pulex, la plus petite (< 3mm) et de couleur verte, et
la grosse daphnie " magna ", de couleur rouge (>4mm) c'est celle
que l'on trouve dans le commerce. Elle se nourrit essentiellement de phytoplancton
et sera parfaitement à l'aise dans ce qu'on appelle l'eau verte. En petit
récipient, on pourra la nourrir, avec parcimonie, avec quelques gouttes
de lait, de la levure de boulanger, du plancton pour artémias (mikrozell,
liquizell), de la spiruline (algue verte qu'on doit trouver en pharmacie ou en
diététique). Dans un volume plus grand, on remet de temps en temps
une poignée d'herbes, quelques crottes, on peu également vider les
déchets de siphonnage d'aquariums, à condition que ceux-ci ne contiennent
pas de médicaments. Au niveau du rendement, pas de souci, dans une baignoire,
il sera tel que vous pourrez même en congeler pour l'hiver (je l'ai fait
souvent ! ! !) De plus, pas de problème pour le redémarrage de printemps
: les daphnies pondent des œufs d'hiver qui ne demanderont qu'à repartir
le moment venu.
- Les CYCLOPS : Petits copépodes que l'on attrape
en même temps que les daphnies, également assez prolifiques mais
attention aux alevins car, contrairement à leurs copines, ce sont de redoutables
prédateurs.
- Les LARVES DE MOUSTIQUES : Qui dit eaux dormantes
dit automatiquement moustiques ! Leurs larves sont également très
appréciées et de plus, sport garanti car elles sont super véloces.
Les pontes sont très facilement reconnaissables car elles sont en forme
de petits bateaux noirs (5 à 7mm). On peut les mettre directement dans
l'aquarium. Elles écloront très rapidement et les larves seront
mangées au fur et à mesure des éclosions. Les larves présentent
deux formes suivant leur maturité. Attention à la forme nymphe,
elle est très proche de l'éclosion et si elle n'est pas mangée,
vous risquez de voir de magnifiques moustiques vous attaquer en piqué.
Le seul risque à une éventuelle surpopulation dans votre baignoire
d'élevage est d'entendre vous voisins (ou votre entourage) se plaindre
de " ce printemps pourri qui a permis à tous ces moustiques de proliférer
" ça m'est arrivé ! ! !. Une autre larve, plus intéressante,
mais plus rare : celle du chironome plumeux (un bien joli moustique qui, je crois,
ne pique pas et a de belles antennes effectivement en forme de plumes). Vous la
verrez évoluer en pleine eau de temps en temps mais elle se tient de préférence
dans la vase du fond, alors à vos lunettes et vos pinces à épiler
pour le tri.
- Autres animaux : Souvent, au milieu des nageurs, on voit
de petites boules qui semblent rouler dans l'eau : il s'agit d'un petit "
ostracode "(excusez la science) qui ressemble à une petite moule.
Je ne sais pas trop si les poissons, (ou lesquels )sont susceptibles de broyer
la coque et de les manger.
Voilà, j'espère que ces quelques lignes vous auront donné envie d'essayer. Pour moi, c'est fait depuis bien
longtemps et, comme dit la publicité, l'essayer c'est l'adopter……....
Auteur Guy BERTHIER "guy.berthier@wanadoo.fr"