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Icônes de la FAQ Plantes aquatiques, questions et réponses.

Contribution de Erik Olson
Traduction française par Emmanuel Chaput
IMPORTANT : Lisez la partie COPYRIGHT

Sommaire


Questions d'ordre général

"De quoi ai-je absolument besoin pour que mes plantes poussent ?"

Une saine croissance de vos plantes nécessite un bon dosage de lumière, nutriments, oligo-éléments et dioxyde de carbone (CO2). La lumière fournie doit être dans un spectre que les plantes puissent absorber, d'une intensité suffisante pour leur survie et, en toute logique, être présente entre 10 et 14 heures par jour. La plupart des aliments sont fournis par les déchets des poissons. Les oligo-éléments peuvent être apportés par votre eau de conduite, mais peuvent être également introduits grâce à des produits commerciaux à base d'oligo-éléments. Le CO2 est introduit en partie par l'air et en partie par les poissons mais sa concentration peut être accrue en l'injectant depuis une source externe (une bouteille sous pression par exemple). Si vos plantes souffrent d'une carence dans un seul de ces facteurs, leur croissance sera limitée. Cela dit, ne vous inquiétez pas outre mesure, la plupart d'entre nous n'ont pas besoin d'une croissance optimale des plantes. Nous allons étudier chacun de ces facteurs dans les sections suivantes.

"Mon ami a des plantes superbes sans CO2 , engrais ... Tout cela est-il vraiment nécessaire ?"

Soyons clair non. Il est parfaitement possible de faire pousser des plantes avec l'équipement de base d'un aquarium, que ce soit par chance ou en apprenant patiemment grâce à des essais fructueux et des échecs. Cela sera réalisé par de légères modifications de l'équipement de base et de vos pratiques aquariophiles. Les gadgets high-tech permettent d'éviter la majorité des conjectures grâce à un contrôle plus fin de chacun des quatres facteurs de succés. Leur nombre et leurs prix peuvent cependant être des obstacles significatifs !
Il faut également être conscient du caractère subjectif de cette quesion. Certains amateurs ont un succés certain avec des plantes "faciles" et aucun équipement particulier, et c'est parfait. Attention à ne pas essayer de comparer cela à un féru de haute technologie capable de faire pousser une large variété de plantes, car il s'agit là de deux catègories différentes ! Il ne faut donc pas confondre la beauté intrinsèque de certaines plantes avec la beauté circonstancielle d'un bac largement planté de multiples variétés s'épanouissant dans un environnement trés strictement conditionné.

"Comment dois-je désinfecter mes plantes ?"

(Voir la section algues de la FAQ maladies pour plus de précisions sur la prévention des algues et la section escargots de cette même FAQ pour celle des escargots.)

"Dois-je laisser mes plantes dans leur pot ?"

Les plantes aquatiques sont maintenant souvent vendues en pots. Les plantes aux racines délicates, telles que Cryptocoryne et Anubias gagnent en général à être plantées avec la mousse qui les accompagne, particulièrement si vous devez les déplacer dans le bac. Laisser les plantes dans leur pot peut également réduire le choc causé par la transplantation ; sinon, vous devrez être patient et laisser aux plantes le temps de se remettre dans leur nouveau substrat. Vous pouvez enterrer les pot dans votre sable pour les cacher. Certains découpent le pot en plastique et laissent simplement les plantes dans la mousse afin qu'elles puissent ensuite pousser dans le substrat.

Les poissons

"Quelles plantes puis-je avoir avec un poisson X ?"

"Quels poissons puis-je avoir avec une plante X ?"

Il s'agit essentiellement de la même question, quoique si vous posez la seconde, c'est que vous êtes un grand amateur de plantes. Les habitudes de vos poissons doivent être compatibles avec vos plantes. Ainsi les plantes à racines seront malmenées dans un bac contenant des gros cichlidés qui aiment creuser le sol, alors que les plantes flottantes (et les épiphytes) y seront à leur aise. Les poissons végétariens doivent être évités dans un bac conntenant les plantes qu'ils aiment, à moins que celles-ci ne croissent plus vitent qu'ils ne les mangent ! Certains poissons mangeurs d'algues se transforment également en mangeurs de plantes. D'une façon générale, essayez de connaitre les habitudes de vos poissons avant de les acheter et d'acheter vos plantes ; et préparez-vous à plusieurs tentatives avant de découvrir les associations qui conviennent.
Certains poissons peuvent cohabiter avec pratiquement toutes les plantes : les petits tetras, les danios, les rasoboras, les gouramis, les discus, les bettas, les scalaires, les corydoras, les ovovivipares, les killies, les cichlidés nains, et en général la plupart des petits poissons.

L'éclairage

"Quelle quantité de lumière ?"

La règle communément admise pour l'éclairage est de 0.5 à 1 watt par litre (2-4 watts par gallon), pour un bac de profondeur normale, c'est à dire de moins de 60 cm (24 pouces). Le besoin dépend en fait également de la profondeur, si bien que 0.5 watt par litre peut être plus que nécessaire dans un bac de 30 cm de profondeur, alors qu'il faudra plus d'un watt par litre dans un bac de plus de 60 cm de profondeur. Pour les plantes requiérant un éclairage moyen à fort, il est souvent nécessaire d'utiliser deux tubes de la longueur du bac (60 cm pour un bac de 80 litres, 90 cm pour un bac de 200 litres, ...). Vous trouverez des calculs plus détaillés dans la section éclairage.

"Est-ce que je peux faire pousser des plantes avec mon simple néon ?"

Oui, cependant cela vous limite aux plantes peu exigeantes en lumière ; de plus la croissance des plantes sera lente. Parmis ces plantes peu exigeantes, vous trouverez par exemple Microsorium pteropus (fougère de Java), Anubias, différentes espèces de Cryptocoryne et Vesicularis dubyana (mousse de Java). En fait, certaines de ces plantes, telles que les Cryptocorynes préfèrent une faible lumière. Notons pourtant que certains obtiennent un certain succés avec des plantes nécessitant a priori davantage de lumière ; mais il y a fort à parier que leurs plantes croissent lentement et restent chétives.

"Quel genre de tube me faut-il ?"

Avant toute chose, évitez les lampes à incandescence, qui génèrent trop de chaleur et trop peu de lumière. Les tubes fluorescents à large spectre sont parfaits puisqu'ils reproduisent le spectre du soleil ; de tels tubes ("Vitalite", "Spectralite") coutent entre 7 et 20 Euros. Certains tubes horticoles moins chers conviennent également et peuvent même faire ressortir davantage les couleurs de vos poissons. Les tubes triphosphores (Triton, Tri-lux) sont légèrement plus puissants mais également plus chers que les tubes à large spectre. Quant aux tubes haut de gamme avec reflecteurs internes (BioLume), ils sont hors de prix et inutiles.
D'autres types de tubes à éviter sont les tubes fluorescents à lumière froide ("cool-white",) et les tubes "aquarilux", qui mettent les poissons en valeur mais retardent la croissance des plantes, quoique certains aquariophiles aient obtenu de bons résultats en les associant à des tubes horticoles.

"Que signifie MH ? Est-ce mieux que les tubes fluorescents ?"

Les lampes aux halogénures métalliques (MH, Metal Halide en anglais) sont plus souvent utilisées pour éclairer les stades de football, mais on en trouve aussi chez certains aquariophiles passionnés qui souhaitent maintenir des plantes trés exigeantes en lumière. Les accessoires sont sensiblement plus chers que pour les tubes fluorescents (plus de 1000 FF). De tels tubes durent plus longtemps et fournissent un éclairage plus efficace et plus lumineux que des tubes fluorescents (175 à 250 watts par tube), mais génèrent également davantage de chaleur. Certains aquariophiles apprécient les effets d'ombre générés par ces tubes pour leur ressemblance à ceux créés par la lumière solaire.
Attention à ne pas confondre les tubes MH avec les éclairages halogènes au tungstène vendus comme éclairage extérieur ou lampe de salon. Les lampes halogènes ne sont finalement que des lampes à incandescence de forte puissance qui génèrent énormément de chaleur et une lumière de piètre qualité pour l'aquariophile.

"Comment puis-je ajouter un tube à mon bac ?"

Si vous avez la place de fixer un second tube dans votre galerie d'éclairage, bon nombre de magasins vendent des kits pour ajouter la seconde fixation. Sinon il vous faut ajouter une seconde galerie sur votre bac, ou remplacer l'actuelle par une prévue pour deux tubes. Une autre solution pour les grands bacs (au moins 130 cm) est d'utiliser des fixations pour les éclairages de magasins et de les poser sur la vitre supérieure du bac. Vous pouvez également construire vous-même la galerie et y installer vos éclairage. Il est enfin possible de se passer des fixations grâce à des embouts étanches vendus dans les magasins spécialisés ; le tube doit alors être posé sur la vitre.

"Combien de temps dois-je éclairer chaque jour ?"

Les plantes ont besoin d'une période de lumière solaire et d'une période sombre chaque jour. Dans les régions équatoriales (d'où proviennent bon nombre de nos plantes) ces périodes sont de 12 heures, cependant des périodes de 10 à 14 heures peuvent convenir. Les plantes et les poissons préférant des cycles réguliers, il est judicieux d'utiliser un programmateur (moins de 7 Euros). Si vos plantes manquent de lumière, vous ne devez pas allonger la période d'éclairage, seules vos algues se développeraient, mais plutôt installer un tube supplémentaire pour accroitre l'intensité de votre éclairage.
En ce qui concerne les programmateurs, certains éclairages ne démarrent pas seuls, il faut pour cela appuyer pendant quelques secondes sur un bouton. On peut cependant les doter assez rapidement d'un démarrage automatique grâce à quelques composants ou à un kit spécial. Voir la section éclairage pour plus de précision.

"Au bout de combien de temps dois-je changer mes tubes ?"

La plupart des tubes fluorescent ont perdu une large partie de leur intensité au bout de six mois et doivent donc être remplacer tous les 6 ou 12 mois. Si cela vous semble cher et que vous pouvez vous contenter d'une lumière faible, vous pouvez tricher et attendre que les tubes grillent au bout de deux ans (ce que font "de nombreux amateurs de plantes pourtant chevronnés", à en croire Neil Frank, l'éditeur de TAG). Si vous utilisez plusieurs tubes, il est préférable d'alterner leurs remplacements, afin d'éviter de trop grosses variations d'intensité.

"Si j'augmente mon éclairage, je vais être envahi par les algues ?"

Si vous vous apprêtez à ajouter un nouveau tube, il faut vous y préparer. Un meilleur éclairage est aussi bien accueilli par les algues que par les plantes ; ces dernières doivent donc prendre le dessus sur les premières. Vous pouvez les aider dans cette "lutte" en maintenant une faible quantité de poissons avec autant de mangeurs d'algues que posssible, et en renouvellant fréquemment l'eau. Voir également la section algues de la FAQ maladie.

Le dioxyde de carbone (CO2)

"La diffusion de CO2 est-elle vraiment nécessaire ?"

Non, on peut faire pousser des plantes sans ajout de CO2 . Cependant, la plupart des gens qui utilisent du CO2 pensent qu'il s'agit de l'élément le plus important, aprés un bon éclairage, pour obtenir une excellente croissance. En fait, si vous augmentez l'intensité de votre éclairage, vos plantes auront besoin de davantage d'éléments nutritifs, y compris de carbone, qui est dérivé du CO2 . Une diffusion de CO2 renforcera les capacités tampon de votre eau autour d'un pH neutre ou légèrement acide (voir la section Chimie de l'eau de la FAQ Débutants). Certains signalent enfin que la diffusion de CO2 diminue les algues.

"Le CO2 , combien ça coute ?"

Le coût initial peu paraitre un peu élevé (!) ; comptez dans les 2500 FF pour un système Dupla entièrement automatique, 1800 FF pour un injecteur manuel. Si vous le faites vous-même avec du matériel de soudure ou de bar, vous pouvez faire baisser le coût à 500-1000 FF pour une bouteille, un régulateur, et une spirale de diffusion. Passé cet investissement initial, les recharges de CO2 sont bon marché, de l'ordre de 25 à 50 FF par an pour une bouteille de 2-3 Kg (5 lb) (essayez les fournisseurs pour extincteurs ou boissons à la pression).
(Note du traducteur. Les prix indiqués ci dessus ne correspondent probablement plus au marché français actuel, merci de me contacter si vous avez des informations plus à jour. Il existe de plus des diffuseurs trés bon marché basés sur une simple membrane poreuse qui diffuse le CO2 provennant d'une petite cartouche. De tels systèmes conviennent trés bien à de petits bacs.)
Si cela reste trop cher, essayez la méthode de la levure, ultra économique (voir plus loin).

"Quelle est la quantité normale de CO2 ?"

La quantité optimale de CO2 dissous en aquarium est de 15-20 ppm. Certaines références affirment qu'une concentration supérieure à 25 ppm empoisonne les poissons, mais l'expérience semble montrer qu'il n'en est rien. La quantité de CO2 ambiant dissous dans l'eau varie en fonction de l'altitude et de la température, mais reste inférieure à 1 ppm.

"Comment marche l'injection de gaz comprimé ?"

Une bouteille de gaz comprimé fournit du CO2 à une pression de 800-1200 PSI. La pression est abaissée à 5-20 PSI via un régulateur (un détendeur), puis réduite à quelques bulles par secondes par une spirale de diffusion. Ce lent écoulement doit ensuite se dissoudre dans l'eau de votre aquarium, soit dans une chambre de mélange (qui permet à l'eau et au gaz de se mélanger comme dans un filtre à ruissellement), soit dans une cloche en surface qui permet la diffusion lente du gaz dans l'eau, soit en injectant les bulles dans l'entrée de votre filtre (la turbine a alors pulvériser les bulles en micro bulles plus rapidre à dissoudre). La première solution est la plus efficace, mais la dernière est la plus simple à mettre en oeuvre.

Il est important de controler la vitesse de dissolution car un excés de CO2 peut tuer vos poissons. Les systèmes "automatiques", relativement chers, utilisent un pH-mètre électronique pour réguler la quantité de CO2 dans l'eau en coupant l'arrivée du gaz lorsque le pH devient trop faible. Avec les systèmes "manuels", vous devez commencer par injecter de trés faibles quantités de CO2 , puis augmenter petit à petit, sur plusieurs jours, tout en controlant la baisse de votre pH ainsi que le débit de CO2 introduit, ceci afin de trouver le réglage correct de la valve d'injection.
Vous trouverez des détails de montage et de mise en oeuvre dans la section CO2 .

"Comment marche la méthode à base de levure ?"

Le CO2 est obtenu par fermentation de sucres dans une bouteille (comme pour faire de la bière !) puis introduit dans le bac grâce à l'une des méthodes décrites ci-dessus. Les éléments sont particulièrement bon marché et plus simples à mettre en oeuvre que la méthode précédente. Le principal inconvénient est que la production de CO2 peut être aléatoire et s'arrêtera si vous ne changez pas la solution (une fois tous les 15 jours, en gros) ou si elle est mal dosée. La quantité de CO2 est inférieure à celle fournie par les bouteille sous pression, mais suffisante pour aider à la croissance des plantes. Initialement considérée comme sans intérêt dans la plupart de la litérature consacrée, cette technique est redevenue un peu à la mode ces dernières années car elle permet de s'essayer au CO2 sans vider son porte-monnaie.
Voici par exemple comment procéder. Percer le capuchon d'une bouteille plastique de 2 litres et fixez-y un simple tuyau à air qui acheminera vers l'aquarium le gaz produit dans la bouteille. Remplissez à moitié la bouteille avec de l'eau puis ajoutez-y une demi cuilllère à soupe de levure et une demi tasse de sucre. Le mélange devrait tenir dans les deux semaines, aprés quoi vous pouvez le jeter et en préparer une nouvelle dose. Attention aux risques de refluement de l'eau de votre bac ... pensez à utiliser un antisiphon.

Note du traducteur. Voici les commentaires d'un aquariophile français au sujet d'une telle méthode (merci à lui)  :

"Les dosages sont trés empiriques. En pratique, on utilise une bouteille d'1 litre que l'on bricole pour qu'elle soit étanche au niveau du bouchon. Pour 1 litre d'eau éventuellement chaude, on met une cuillérée de levure de boulanger, ce qui correspond à un sachet. La quantité de sucre: environ 5 morceaux. Il est possible d'utiliser un autre récipient, comme une vieille cocotte-minute. Ce mélange suffit trés largement pour la journée. Les inconvénients: Ca pue, c'est sale, ca déborde dans le tuyau, et la bouteille peut exploser. Franchement, ça marche, mais j'ai vite craqué et acheté un kit à 100 balles. Ça les vaut largement, inutile de s'emm.....der pour pas grand chose."

"Est-ce que je peux simplement ajouter de l'eau gazeuse dans mon bac ?"

Non ! Les plantes ont besoin d'une source lente et continue de CO2 . Si vous déversez de l'eau gazeuse riche en gaz carbonique, vous allez faire monter le pH en flèche, ce qui stressera vos poissons, puis le CO2 se dissipera dans l'air en quelques heures.

"Est-ce que l'injection de CO2 réduit la concentration en oxygènee ?"

Non, en fait les concentrations en CO2 et en oxygène sont indépendantes l'une de l'autre et peuvent avoir des taux élevés simultanément. De plus, si vous avez quelques plantes en bonne santée, elles vont saturer elles-mêmes l'eau en oxygène. Le problème est que la plupart des techniques utilisées pour accroitre le taux d'oxygène (bulleur, filtre à air, brassage de l'eau en surface) ont tendance à faire décroitre le taux de CO2 . Cela signifie que lorsque vous injectez du CO2 , il vous faut couper votre bulleur, ce qui réduit la concentration en oxygène. La meilleure solution est d'agiter l'eau en surface et d'injecter le CO2 plus vite qu'il ne peut s'échaper. Vous conserverez ainsi une haute concentration en CO2 aussi bien qu'en oxygène.

Eléments nutritifs et engrais

"La nourriture des poissons suffit-elle aux plantes ?"

La nourriture pour poissons fournit généralement assez de macronutriments, azote, phosphate et potassium (N-P-K) pour les plantes. Cependant, les oligo éléments tels que le fer ne sont pas fournis sous une forme assimilable pour les plantes. Votre eau de conduite peut contenir certains oligo-éléments ; de fréquents changements d'eau les maintiendront alors à niveau. Cela peut suffir à la croissance de certaines plantes, mais si vous souhaitez une croissance optimale, vous devrez envisager d'utiliser des engrais à base d'oligo-éléments.

"Est-ce que je peux utiliser un engrais normal ?"

Les engrais terrestres habituels contiennent de grandes quantités de N-P-K, déjà apportés par la nourriture des poissons. En ajouter davantage, c'est risquer de voir les algues se développer et de stresser les poissons. Vous pouvez trouver des engrais contenant uniquement des oligo-éléments dans de bonnes jardinneries, ou éventuellement en composer vous-même. Des mélanges spéciaux pour aquarium de Dupla ou Dennerle sont chers mais réputés trés efficaces. Attention à certains produits distribués par d'autres marques non dépourvus en N-P-K (vérifiez les ingrédients sur l'étiquette, certains n'en donnent pas la liste pour cette raison). Des batonnets d'engrais (sans sulfates) peuvent être utilisés avec succés à condition d'être enfouis profondément dans le substrat et consommés avec modération.

"Comment savoir si j'ai besoin d'engrais ?"

Un manque d'engrais se manifeste de différentes façons, feuilles jaunies, anormalement transparentes, ou trouées, ralentissement de la croissance. Les vieilles feuilles tombent plus vite que la normale, et les nouvelles sont petites et chétives. Un autre symptome est une plante qui a une excellente croissante durant le mois qui suit son achat puis qui s'arrète une fois ses réserves d'oligo-èlèments et de macro aliments épuisées. Vous devrez également ajouter des engrais si la croissance de vos plantes reste limitée malgré l'ajout de CO2 et un éclairage intense.

"Comment savoir quel nutriment limite la croissance de mes plantes ?"

Il est relativement difficile de répondre à cette question autrement qu'en vous disant d'essayer vous-même. Si la croissance de vos plantes est lente mais s'accélère peut aprés les changements d'eau, c'est que votre eau apporte des oligo-éléments qui disparaissent ensuite ; pensez alors à utiliser une solution à base d'oligo-éléments ou à changer votre eau plus souvent. Si la croissance de vos plantes et lente mais s'accélère aprés l'utilisation d'une telle mixture, le problème est résolu ! Si la croissance est lente mais s'accélère aprés que vous ayez eu la main lourde sur la nourriture de vos poissons, le problème est résolu ! Mais dans tous les cas, attention à ne rien augmenter trop précipitemment, ou vous risquez une recrudescence d'algues.

"Trop, c'est combien ?"

Si vous aimez jouer avec des milliards de tests, vous pouvez controler le niveau de certains oligo-éléments (Dupla recommande un taux de fer de l'ordre de 0.1 ppm). Les tests d'ammoniaque et de nitrate vous permettront de savoir si vous sur-alimentez vos poissons. Il vous faudra alors éventuellement nettoyer votre bac. Des excés d'engrais et de nourriture peuvent également se manifester sous la forme d'une recrudescence d'algues.

Le substrat

"Que dois-je incorporer dans mon substrat ?"

Pour commencer, du gravier ou du sable ! La taille est importante ; trop fin, le sable est compact et les racines risquent de ne pas pouvoir percer efficacement ; trop gros et les petits tas de detitrus en putréfaction s'accumulent. On considère généralement que la taille idéale est de 2-3 mm (#8) mais certains préfèrent un sable de 1-2 mm bien que celui-ci soit plus difficile à trouver. Les escargots trompette de Malaisie (voir la section Algues) s'enfouissent dans le sable et l'aèrent ainsi.
Il est possible d'ajouter de l'engrais au tiers inférieur ; pour cela, les choix les plus populaires sont la tourbe (qui adoucie l'eau), la latérite (une glaise contenant du fer, en général utilisée avec les systèmes de chauffage sous gravier), et la terre. Une petite remarque au sujet des filtres sous gravier, ils risquent d'absorber votre engrais et de le refouler dans le bac plutôt que de le laisser dans le gravier. Dupla vend des petites boules de latérite spéciales qui peuvent être utilisées avec les filtres sous gravier (elles sont un peu chères).

"Quelle profondeur doit avoir le substrat ?"

En général, il est bon de choisir la profondeur du substrat en fonction des plantes (et plus particulièrement de leurs racines). Ainsi les grandes plantes lancéolées de l'Amazone apprécient un substrat de 10 cm (4 pouces) alors que Lilaeopsis peut se satisfaire de 2 ou 3 cm (1 pouce) voir moins. Une solution intéressante est de faire de terrassement dans la partie du bac afin que le sol y soit plus épais et d'y installer ainsi les plantes aux racines les plus profondes. Plus simplement, un sol d'une épaisseur constante de 7 cm (3 pouces) peut également satisfaire la plupart de votre flore.

"Les plantes peuvent-elles pousser avec un filtre sous gravier ?"

Bien sûr ! Assurez-vous que vos plantes ont un substrat suffisamment épais et sont correctement enracinées. L'un des avantages des filtre sous gravier est une meilleure circulation au niveau des racines ; cependant ces dernières risquent de s'emmeler dans les plaques du filtre ce qui peut diminuer l'efficacité de la filtration et rendre trés problématique le déplacement des plantes. Certains sont tellement convaincus qu'il ne faut pas faire pousser de plantes avec un UFG que c'en est presque devenu une guerre sainte sur Usenet. Quoi qu'il en soit, cela ne veut pas dire que c'est impossible ... Comme pour toute question religieuse, c'est à chacun de choisir sa réponse ;-)

Le chauffage

"Quelle température doit avoir un bac planté ?"

Cela peut varier d'une plante à l'autre, mais vous pouvez cultivez la plupart des plantes aquatiques entre 22 et 27 °C (72 - 80 °F). Pour les bacs de discus, à l'eau particulièrement chaude, nous vous conseillons de chercher dans la littérature spécialisée des espèces qui s'accomodent de ces conditions particulières.

"Un chauffage enterré est-il nécessaire ?"

Les avantages précis du chauffage sous gravier n'ont pas encore été prouvés, mais il est communément admis qu'ils permettent une stabilité du bac à long terme. Si vous êtes débutant, mieux vaut ne pas vous lancer dans cette expérience avant de maitriser les bases (engrais, éclairage, ...). Cela dit, si vous êtes un accro des gadgets ou si vous aimez dépenser de l'argent, vous devriez retirer une certaine fierté de l'installation d'un cable de chauffage. (Certains pensent qu'un UGF de trés faible débit présente les mêmes avantages.)

Les problèmes à long terme

Cette liste est loin d'être exhaustive ! N'hésitez pas à nous suggérer d'autres problèmes à long terme qui peuvent être décris ici.

"Les feuilles jaunissent et tombent."

"Les feuilles se percent et tombent."

Il peut s'agir d'un manque d'oligo éléments, ou, dans le second cas, d'une consommation par les poissons.

"Elle pousse pendant un temps, puis meurre ou pousse plus lentement."

C'est de loin le problème le plus courant chez les débutants. Il peut avoir différentes causes.

"Mes XXX poussent à merveille, mais tout le reste meurt."

Certaines plantes sont plus solides et vont croître avec moins de lumière, de CO2 et dans une eau moins riche que d'autres. Cependant, certaines plantes peuvent également livrer une concurrence acharnée aux autres espèces dans la consommation des nutriments ; ces dernières peuvent alors pâtir de cette situation. Essayez si possible de déplacer les plantes voraces dans un autre bac.

"Mes XXX sont couvertes d'algues."

Vous trouverez les réponses à vos problèmes d'algues dans la Section Algues de la FAQ Maladies. Pour résumer, vous pouvez introduire des poissons mangeurs d'algues, ajouter des plantes flottantes ou à croissance rapide pour affamer les algues, arracher les feuilles mortes aussi vite que possible pour réduire les nutriments dans le bac, nourrir moins vos poissons (ou changer votre eau plus fréquemment si vous êtes obligé de mettre beaucoup de nourriture), réduire la durée d'éclairage quotidien, utiliser des engrais enterrés plutôt que des engrais liquides, et enlever physiquement les algues du bac (à la main). Il existe aussi des antibiotiques contre les algues bleues-vertes, et d'autres alguicides, mais ces derniers peuvent également tuer vos plantes. Ils sont donc à utiliser avec précaution !

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