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4. L'équipement électrique

Le but de l'aquariophilie étant de proposer un écosystème de remplacement aux hôtes de l'aquarium, il convient de mettre des moyens en oeuvre pour que le biotope proposé dans l'aquarium corresponde au mieux aux besoins des poissons et êtres vivants hébergés. La technologie aquariophile propose pléthore d'appareillages permettant de répondre aux besoins d'animaux heureux.

Ce chapitre propose d'énumérer les principaux équipements proposés sur le marché, leurs fonctions et leurs modes de fonctionnement.

4.1 Le chauffage

La plupart des aquariophiles maintiennent des espèces exotiques, donc d'eau chaude, et la température ambiante des maisons européennes nécessitent qu'un chauffage d'appoint soit installé dans l'aquarium. Il existe 3 grands types de chauffage :

La puissance de la résistance est fonction de deux paramètres, le volume d'eau à chauffer, et la différence de température entre la pièce où est placé le bac et la température à atteindre. Dans un cas classique, pour une température intérieure de 19-21° et pour atteindre 25-26° dans l'aquarium, il est communément admis qu'il faut une résistance de 1W par litre d'eau à chauffer. Par sécurité, surtout dans les bacs de grands volumes, il est souhaitable de placer deux combinés de faible puissance plutôt qu'un seul gros combiné. En effet, en cas de "collage de bilame", le chauffage va chauffer l'eau sans discontinuer. Des catastrophes peuvent parfois être évitées en mettant 2 appareils de faible puissance. Si vous compter installer un cordon chauffant, le cordon peut jouer le rôle d'un des deux combinés.

Quelques rares espèces hautement adaptables et très robustes se contentent parfois de la température de l'habitation. Après adaptation, c'est le cas des Bettas, des Macropodes, des Guppies et d'autres vivipares. Attention : ceci n'est possible que pour certaines espèces, et une adaptation graduelle est indispensable. Si vous souhaitez maintenir des espèces d'eau froide, il convient de refroidir le bac à environ 18°C. Malheureusement pour votre portefeuille, les groupes de froid sont assez onéreux, et les températures atteintes l'été sont rédhibitoires à la maintenance de la plupart des espèces des côtes françaises.

4.2 La filtration

Un aquarium est fait pour maintenir des êtres vivants et les êtres vivants produisent des déchets organiques. A moins d'effectuer des changements d'eau extrêmement fréquents et importants (moitié du volume du bac par jour), l'accumulation des déchets risque, en polluant l'eau, de tuer tous les occupants du bac. En effet, les matières organiques en décomposition produisent de l'ammoniaque, réduite en nitrites, puis en nitrates par des bactéries bénéfiques (L'ammoniaque et les nitrites sont des poisons pour les animaux).

La filtration peut-être de plusieurs types combinables :

1) la filtration mécanique, qui permet l'élimination des débris et gros déchets. Une aspiration consciencieuse et régulière du fond de l'aquarium peut faciliter le travail du filtre mécanique.

2) la filtration biologique qui offre de larges surfaces bien oxygénées et permet donc le développement de solides colonies de bactéries aérobies qui se chargent de la dégradation de l'ammoniaque et des nitrites. Un aquarium sans filtration possède aussi de telles colonies bactériennes, mais elles sont généralement insuffisantes.

3) la filtration chimique, qui utilise les qualités physico-chimiques de certains substrats de filtration pour modifier les qualités de l'eau. Exemple: charbon, tourbe, zéolithe, etc.. L'emploi de tels substrats doit être fait en connaissance de cause, ils ne sont généralement pas nécessaires.

Conseil: Sachez que l'utilisation d'un bac annexe placé sous ou à coté de votre bac permet d'avoir une filtration ultra performante, mais alors il faut gérer la circulation d'eau entre les cuves et le coût global du bac s'en ressent.

Pour plus d'information, voir la partie consacrée à la filtration

4.3 L'éclairage

La lumière est le premier vecteur de la vie puisque le glucose et ses dérivés sont la base de la vie animale et que ceux-ci sont produits par les plantes. La photosynthèse est, rapidement dit, le processus qui permet, aux plantes, de transformer éléments minéraux, gaz carbonique et énergie lumineuse en matière organique. La lumière naturelle provient essentiellement du soleil, celui-ci tournant autour de la terre, conditionne aussi l'alternance jour-nuit qui caractérise chez la majorité des animaux le cycle veille-repos. Nous devrons donc rétablir ce cycle dans nos aquariums par un éclairage d'une douzaine d'heure par jour sans interruption. Enfin, la qualité de la lumière artificielle devra être la plus proche possible des besoins des plantes et animaux que nous souhaitons héberger. La qualité de cet éclairage est évaluée à partir de nombreux paramètres : Puissance (1 watt pour 1-2 litres d'eau est dans un premier temps, un bon compromis), Température de couleur de la lumière produite (au moins 5000 Kelvin), ainsi que la répartition des ondes électromagnétiques (spectre) de votre lumière (" pas trop de jaune et rouge "). D'autres critères encore peuvent être pris en compte. Il existe trois principales familles d'éclairage en aquariophilie : les tubes néons, les lampes HQL, les lampes HQI. Le premier groupe est le plus répandu. Il est aussi le moins coûteux à mettre en oeuvre, si l'on ne cherche pas à reproduire l'éclairage des atolls du Pacifique pour un bac de coraux. Les seconds sont plus adaptés à l'aquariophilie d'eau douce nécessitant de fortes puissance (Bacs Hollandais, par exemple). Le dernier groupe est quasiment incontournable pour la maintenance de certains coraux pratiquement complètement dépendants des algues symbiotiques qu'ils contiennent.

Pour plus d'information, voir la partie consacrée à l'éclairage

4.4 L'aération éventuelle et l'utilisation de CO2

L'aération est un sujet souvent polémique en aquariophilie.

On doit la généralisation de ce type de matériel à l'historique de l'aquariophilie. Il y a environ 20 ans, les pompes motrices immergeables étaient très onéreuses, et les pompes à air étaient utilisées pour alimenter des exhausteurs, remplissant la fonction de circulation d'eau dans les filtres. De plus, les poissons rouges ayant des besoins en oxygène important, le bulleur était bien souvent nécessaire car le taux d'oxygène dissous diminue avec la température.

Dans un bac très planté et normalement peuplé, celle-ci est bien souvent inutile. Pourtant disposer d'une pompe à air l'est parfois en cas d'incident dans le bac : elle va favoriser les échanges gazeux entre air et eau. Les détracteurs de cette aération lui reprochent son bruit (hélas trop souvent évident), mais aussi le fait que le brassage qu'elle induit favorise la fuite du gaz carbonique dans l'atmosphère nuisant ainsi à la croissance des plantes (photosynthèse). Les tenants de l'aération ont souvent des bacs peu plantés, mais certains biotopes sont sans plantation. Il faut alors éliminer l'excédants de gaz carbonique (CO2) produits par les animaux, apporter de l'oxygène dans l'eau : l'aération devient alors indispensable. La qualité de l'oxygénation va dépendre de la taille des bulles d'air, plus elles seront fines, mieux ce sera. Deux systèmes ont essentiellement utilisés : la traditionnelle pompe à air ou le branchement sur la sortie de votre filtration d'un système venturi qui arrache avec le passage de l'eau de l'air de l'atmosphère. Le deuxième est plus économique à l'achat et n'est pas une source de bruit à l'extérieur du bac.

L'apport de gaz carbonique, vous l'avez compris, se justifie pour favoriser la croissance des plantes. Toutefois, rappelez-vous que la photosynthèse est stoppée la nuit et les plantes produisent alors du CO2 au lieu de le consommer : attention donc à vos animaux.

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