Plantes et éclairage

Toutes les plantes suivent un cycle au cours duquel, le jour, elles consomnent du CO₂ et libèrent de l'oxygène : c'est la photosynthèse. Lorsqu'elles sont dans l'obscurité, c'est l'inverse qui se passe, et les plantes consomnent de l'oxygène pour libérer du CO2. Il s'agit d'un processus proche de la respiration. Pour la plupart des plantes aquatiques, la durée de la photosynthèse est, dans la nature, de 10 à 12 heures. En aquariophilie on devrait essayer le plus possible de se rapprocher de cette valeur, pour équilibrer correctement les 2 processus.

Dans la nature, certaines plantes poussent dans de grandes étendues d'eau largement éclairées. D'autres vivent sous plusieurs couches de végétation dans la jungle, et reçoivent donc peu de lumière. Chaque type de plante a ses besoins propres. En aquariophilie, il est nécessaire d'essayer de les satisfaire le plus possible pour obtenir de bons résultats. Dans cette FAQ, nous distinguerons les plantes ayant besoin de peu de lumière, de peu à moyennement de lumière, moyennement à beaucoup de lumière, et ayant besoin de lumière intense. Il existe aussi des plantes de marécages qui sont vendues comme plantes d'aquarium, dont nous ne parlerons pas dans cette FAQ, sauf pour dire que leurs besoins en lumière sont généralement plus importants que le groupe à éclairage intense.

L'éclairage fluorescent est ce qu'il y a de plus économique pour assurer en quantité suffisante un large spectre , afin d'assurer la survie des plantes aquatiques. Il est préférable d'utiliser , pour un éclairage adéquat, des tubes à large spectre vendus dans les magasins de plantes ou d'aquariophilie, plutôt que les tubes à lumière blanche douce vendus en électricité générale. Vous aurez plus de chance d'avoir de bons résultats avec un tube à large spectre, ou un tube spécifique pour les plantes (Vita-Lite, GE Chroma 50 et 75, Phillips Agro-lite, UltraLume et advantage X). Les tubes les plus chers, dits "triphosphoriques", comme les Triton et les Penn-Plax Ultra-Trilux ont un rendu lumineux plus naturel. Vous pouvez combiner différents types de tubes pour obtenir le même résultat, mais les tubes triphosphoriques sont plus lumineux que les tubes bon marché. Sachez que les tubes fluorescents vieillisent, et perdent de leur intensité avec le temps. Il est recommandé de les changer tous les 6 mois - 1 an (essayez de prévoir une rotation des tubes, par exemple changez en un tous les 3 mois, plutôt que 2 tous les 6 mois).

Pour calculer la quantité de lumière, utilisez la formule suivante: d'abord, multipliez la surface (en cm²)de votre aquarium par la distance en cm séparant la source de lumière de la surface du gravier. Puis, suivant le type de plante que vous avez, multipliez par l'une des constantes suivantes :

Plantes à faible éclairage : 0,005

Plantes à éclairage faible/moyen : 0,007

Plantes à éclairage moyen/intense : 0,011

Plantes à éclairage intense : 0,016

Ceci vous donnera l'éclairage fluorescent idéal, en watts/heure. Divisez ce nombre par 11, et vous aurez en gros le nombre de Watts nécessaires.

Exemple : Le nombre de Watts/heure vaut 1440, divisé par 11 égal 131 Watts. Le plus proche consiste à prendre 3 tubes de 40 Watts. Divisons 1440 par 120 Watts, et nous trouvons 12 heures d'éclairement.

Attention : une erreur trés répandue consiste à trop s'écarter d'une moyenne de 11 heures d'éclairement, pour compenser une puissance trop ou pas assez forte. Si le temps d'éclairement dépasse 16 heures, il serait préférable d'augmenter la puissance et d'éclairer moins; Si le temps d'éclairement est inférieur à 8 heures, il vaut mieux baisser la puissance, et augmenter ce temps, pour assurer la photosynthèse.

Quand vous choisissez vos plantes, souvenez vous bien que les plantes vastes font de l'ombre aux plus petites, et qu'il vaut mieux ne pas prendre de plantes à besoin intense en éclairage pour faire du "bouche-trou".

Adaptation d'un tube fluorescent pour l'allumage automatique

Certains tubes anciens ou bon marché nécessitent que l'on maintienne la pression sur un bouton pendant quelques secondes, empéchant l'utilisation d'un programmateur. Vous pouvez transformer ces installations en automatique, en soudant 2 fils et en achetant 2 accessoires. Vous aurez besoin d'un starter (un petit cylindre gris que l'on trouve dans tout magasin de bricolage). Assurez-vous de bien choisir le modèle correspondant à vos tubes; c'est marqué dessus. Vous aurez besoin aussi d'un support pour le starter, ou trouver moyen de fixer les fils directement aux 2 prises du starter. Les supports sont quelquefois dur à trouver, mais en grande surface, ça ne devrait pas poser de problème. De toute façon, les vendeurs par correspondance (MOPS, par exemple) peuvent vous vendre les 2 parties en kit. Suivez le schéma suivant :

                              Interrupteur         Bouton-poussoir
                                    \    Phase     /-----|
 +------------ballast-------------o  \____________/      |---   -> Prise courte
 |                                              --\      |----- -> Prise longue
 |                  ---------                  |   \-----|
 |  ----------------|starter|---------------+  +-----------------------+
 |  |               ---------               |                          |
 |  |                                       +---------------------+    |
 |  |                                                             |    |Neutre
 |  |   |-----------------------------------------------------|   |    |
 |  +---|                                                     |---+    |
 |      |           tube fluorescent                          |        | 
 +------|                                                     |--------+
        |-----------------------------------------------------|

Les 2 fils que vous voulez connecter au starter sont branchés sur le bouton-poussoir. Généralement, ils sont rouges. Branchez-les après ce bouton-poussoir d'un côté, au starter de l'autre, et c'est tout !

CO₂

Les plantes

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