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Le succès à long terme

Icône de la FAQ FAQ débutants : Succès à long terme

Traduction française par Romuald Jouffrey
Révisé par L'équipe de la FAQ.
IMPORTANT : Lisez la partie COPYRIGHT

Dans cette dernière partie de la FAQ débutant, nous parlerons des choses à savoir une fois que votre bac "tourne".

Les algues

Vous devez savoir que toutes les algues ne sont pas mauvaises. Les algues, comme les plantes, se nourrissent des nutriments présents dans le bac, le ramassage régulier des algues est un bon moyen d'éviter l'accumulation de polluants (C'est le principe utilisé dans le filtre à algues ). La prolifération d'algues est généralement le symptôme d'une alimentation excessive ou d'un manque de changement d'eau. La meilleure chose à faire est de déterminer la cause de la prolifération et de la traiter. Testez les nitrates et/ou l'ammoniaque. Augmenter le volume des changements d'eau et/ou leur fréquences, ou nourrissez moins. Il existe également de nombreux produits anti-algues pour chaque type d'algues,et les poissons mangeurs d'algues peuvent être d'un grand secours. Pour plus d'information, reportez-vous au document algues de la FAQ maladies.

Les escargots

Les escargots, au même titre que les algues peuvent être bénéfiques ou préjudiciables. Certaines espèces labourent le sol, l'aérant et évitant qu'il ne se compacte ; d'autres mangent les algues. Cependant, certaines espèces se multiplient énormément, attaquant alors les plantes.

Vous pouvez protéger de toute infestation accidentelle votre bac en trempant tout nouvel élément inanimé que vous ajoutez à votre aquarium dans une solution 1:20 d'eau oxygénée, et en traitant dans une solution de permanganate de potassium les nouvelles plantes. Pour éliminer les escargots déjà présents dans votre bac, il vous faudra les éliminer à la main, les botias sont également réputés pour leur gourmandise des escargots. La partie escargots décrit les différentes espèces d'escargots.

Euthanasier un poisson

Ca en est arrivé là ? Vous avez lu la FAQ, trouvé les informations sur les maladies, l'alimentation et les traitements, demandé de l'aide un peu partout et vous arrivez à la conclusion que ce poisson ne pourra être sauvé. Comme vous avez pris la responsabilité de vous occuper de ce poisson, vous vous sentez obligé de l'aider à mourir.

Plusieurs solutions existent pour euthanasier votre poisson. Par méthode chimique, décapitation ou don. La meilleure solution semble être la voie chimique décrite ci-dessous par Georges Moret.

Le problème de l'euthanasie des poissons malades se pose trop fréquemment à l'aquariophile mais les solutions proposées heurtent souvent la sensibilité de celui-ci.

Depuis quelques années, un procédé anesthésique reposant sur l'utilisation de l'huile de clou de girofle, est employé à grande échelle pour le marquage des poissons. Dans ce but, il s'est révélé d'une parfaite innocuité si on respecte les stades d'anesthésie décrits :

Le stade 4 est celui généralement requis pour des opérations chirurgicales ou la mise en place d’émetteurs de télémétrie.
Le stade 5 correspond à un surdosage et entraîne la mort.

L’huile de clou de girofle est un produit distillé du Girofle (Eugenia aromatica), dont les ingrédients actifs sont les phénols eugénol (70 à 90%), l’acétate d’eugénol (> 17%) et le karifilène-5 (12 %) (Soto et Burhanuddin, 1995; Taylor et Roberts, 1999). L’huile est extraite par la distillation des fleurs et des feuilles du Girofle.

Elle est commercialisée en pharmacie sous le nom d'EUGENOL avec un conditionnement en flacon de 15 ml, destiné à la pratique dentaire. Aux doses anesthésiques, le niveau requis est atteint en environ 3 minutes de manière progressive et douce.

Ce stade est atteint pour des concentrations d'huile de clou de girofle obtenues par la dilution de 0,4 ml d'eugénol dans 1 L d'eau, mélangés à 4 ml d'alcool en cas d'utilisation dans une eau inférieure à 12°C.

Il suffit d'utiliser la même dose dans un volume de dilution 10 fois moindre pour obtenir très rapidement le stade 5 et donc la mort sans aucune souffrance.

Précautions d'emploi :

Eviter le contact avec la peau et les muqueuses ainsi que les projections intra oculaires.

Effets aigus : Irritation et inflammation de la peau, anesthésie locale; irritation des yeux, douleurs, blépharospasmes, larmoiements, oedème de la conjonctivite, dommages à la cornée.

Effets chronique : Possibilité de dermatite de contact.

Références 
L'utilisation de l'huile de clou de girofle comme anesthésique pour les smolts de saumon atlantique (Salmo salar L.) et comparaison de ses effets avec ceux du 2-phénoxyéthanol

CHANSEAU M., BOSC S., GALIAY E., OULES G.
Bull. Fr. Pêche Piscic., 2002, 365-366 : 579-589

Résumé

Cette étude révèle que l’huile de clou de girofle est un bon anesthésique pour les smolts de saumon atlantique, plus performant que le 2-phénoxyéthanol car agissant pour de plus faibles concentrations. Elle présente de plus un facteur de sécurité plus élevé, permettant notamment des temps d’exposition à l’anesthésique plus importants. Le temps de recouvrement de la position d’équilibre est toutefois nettement plus long chez les poissons anesthésiés avec l’huile de clou de girofle.

Les concentrations optimales permettant la manipulation des poissons, les mesures des tailles et des poids, de même que le marquage à l’aide de Pit-Tag, se situent entre 1,7.10-4 mol.L-1 et 2,35.10-4 mol.L-1, soit entre 0,3 mL et 0,4 mL d’huile essentielle de clou de girofle (90% d’eugénol) pour 10 litres d’eau. Cet anesthésique étant peu soluble dans l’eau, en particulier lorsque la température de l’eau est relativement basse (15°C ou moins), un volume d’éthanol correspondant à 10 fois le volume d’huile doit être rajouté.

Une méthode non chimique consiste à décapiter le poisson. Certains ne pourront pas assumer, mais c'est rapide et sans douleur, et a aussi l'avantage d'être peu coûteux; la plupart d'entre nous possèdent un couteau et pas d'anésthésique. Utilisez un couteau tranchant et coupez la moelle épinière en coupant le corps du poisson juste derrière les yeux, ou niveau de la ligne latérale. Plus vous faites le geste rapidement, mieux c'est pour le poisson. Pensez à désinfecter le couteau après si vous devez l'utiliser pour autre chose par la suite.

Si aucune de ces méthodes ne vous paraît envisageable, essayez de contacter une université, il est possible qu'un département de biologie vous prenne votre poisson. Ils peuvent l'utiliser pour la recherche ou l'étude de maladie et seront capable de s'en débarasser correctement.

Certaines méthodes souvent mentionnées mais à déconseiller font état de la congélation. Ces méthodes font souffrir les poissons. Peu importe si vous le placez dans un bol d'eau au freezer ou si l'eau est déjà froide. Les poissons réagissent mal avec ces méthodes, et ca fait peine à voir. Enfin, ne jetez jamais un poisson dans les toilettes. Cette méthode n'est pas une euthanasie mais une forme de torture car le poisson finit dans une fosse septique ou des égouts où il rejoint des produits chimiques et des déchets avant de succomber plusieurs heures plus tard.

Le problème des vacances

Des poissons en bonne santé peuvent très bien supporter une semaine de jeûne. De nombreux aquariophiles disent les laisser même plus longtemps, souvent jusqu'à 3 semaines.

Lorsque vous vous absentez pour un week-end, n'embêtez pas un ami pour qu'il vienne nourrir vos poissons. De plus, une personne inexpérimentée risque de trop nourrir, avec les problèmes qui s'en suivent à votre retour. Evitez ces blocs vacances qui se dissolvent lentement. Ils peuvent modifier le pH et/ou la duretée de votre bac et conduire à un excès de nourriture. Les distributeurs automatiques de nourriture peuvent être utiles, vérifiez tout de même au préalable la quantité de nourriture qu'il dispensera chaque jour.

Si vous vous absentez plus d'une semaine, le mieux est qu'un ami vienne nourrir vos pensionnaires. Une suralimentation prolongée peut entraîner de graves conséquences, il est donc prudent de préparer à l'avance les doses de nourriture à distribuer chaque jour. Les poissons n'ont pas besoin d'être nourris chaque jour, et il ne faut pas leur donner plus qu'à l'accoutumée, même s'ils doivent jeûner les quelques jours suivants. Assurez-vous auprès de votre visiteur/nourrisseur qu'il ne compense pas les jours de non distribution par une distribution massive.

Si votre bac subit une évaporation d'eau importante, assurez-vous également que de l'eau soit ajoutée pour la compenser. Ceci est tout particulièrement important pour les bacs marins, où la salinité en serait affectée.

Une défaillance d'un des équipement est toujours possible lors de votre absence, mais il est possible de minimiser les risques en remplaçant tout matériel suspect à l'avance. N'ajouter aucun nouveau poisson durant le mois précédent votre départ, au cas où celui-ci introduirait une maladie. Nettoyer votre bac et son filtre et effectuer un changement d'eau avant de partir. N'attendez pas le dernier moment pour faire la maintenance. Ceci risquerait de stresser les poissons et d'affaiblir les bactéries au moment le moins opportun.

Si un problème sérieux apparaît, il risque d'entraîner de fâcheuses conséquences. Votre nourrisseur sera certainement plus rassuré s'il possède les coordonnées d'un bon magasin ou d'un aquariophile averti, auprès de qui il pourra se renseigner en cas d'urgence.

Déplacer un bac, déménager

Si vous pouvez l'éviter, le mieux est de ne pas déplacer un bac sur de grandes distances. Le voyage est très stressant pour les poissons, et même en prenant un maximum de précaution, il faut s'attendre à des pertes. Il est parfois souhaitable d'envisager de vendre le peuplement initial et de racheter des poissons une fois arrivé à destination.

Si malgré tout vous voulez tout de même tenter de déplacer les poissons, les conseils qui suivent peuvent permettre de réduire les risques.

Il faut toujours déplacer le bac vide, sans les poissons. Il convient donc de déplacer le bac et les poissons séparément.

Déplacement du bac

Le principal problème lors du déplacement d'un aquarium concerne le système de filtration. Après quelques heures sans eau (et oxygène), les bactéries aérobies meurent. Si le déplacement est court (quelques heures), vous pouvez préservez la colonie bactérienne; si quelques bactéries survivent, la colonie est sauvée, elle se reconstituera d'elle-même rapidement. Un minimum d'ingéniosité vous permettra de réduire au maximum le temps d'exposition du filtre à l'air. Attendez le dernier moment pour l'arréter et remettez le en route dès votre arrivée. Il est préférable de conserver les anciennes masses filtrantes plutôt que de les jeter.

La procédure est détaillée ci-dessous :

  1. Placer les poissons dans un récipient (voir plus loin)
  2. Vider le bac. Si le déplacement est court, laisser un petit peu d'eau pour préserver la colonie bactérienne du sol.
  3. Enlever le matériel du bac. Les plantes survivront un certain temps si leurs racines sont maintenues humides, il est donc possible de les placer dans des sacs avec un peu d'eau. Si le déplacement est court, placez les masses filtrantes telles quelles dans un récipient étanche (qui n'a jamais été en contact avec un quelconque produit chimique) ; conservez-les humides, mais pas immergées. Pour les déplacements importants (plus d'une journée), nettoyer ou jeter les masses filtrantes. Il vaut mieux emballer les pompes, chauffes-eau, etc. qui sont fragiles.
  4. Déplacer le bac. Ne faites appel à une entreprise de déménagement qu'en cas d'absolue nécessité ET seulement si vous pouvez superviser l'emballage et le chargement du bac. Il vaut beaucoup mieux le faire vous-même, avec l'aide de quelques amis.
  5. Réinstallez le bac à son nouvel emplacement. Si le trajet et court, vous pouvez emporter suffisamment d'eau de l'ancienne installation pour redémarrer le bac rapidement, sinon, il faut considérer la réinstallation comme une nouvelle installation, avec tout ce que cela implique.

Déplacement des poissons

Il y a trois problèmes principaux lors du déplacement des poissons :

Où les mettre ?
Vous avez deux possibilités : le bac d'un ami ou le bac d'un magasin proposant ce service. Considérez qu'il faudra laisser les poissons dans ce bac environ deux semaines.
Comment les emballer ?
Pour une durée courte (quelques heures) vous pouvez placer les poissons dans des sacs plastiques étanches fermés, à moitié remplis d'air. Un peu augmenter la durée en remplaçant l'air par de l'oxygène. Placer les sacs dans une boîte de polystyrène, et convoyez les le plus rapidement possible, par avion si la distance le nécessite. C'est de cette manière que les magasins sont approvisionnés. Pour les poissons plus gros, ou des voyages plus longs, on peut également utiliser un récipient étanche par poisson, plutôt qu'un sac.
Que faire pour les aider à supporter le voyage ?
Les poissons ne mangent pas. Ils sont trop stressés, et il convient de ne pas polluer l'eau avec de la nourriture. Les poissons bien nourris au préalable peuvent supporter une semaine de jeûne sans problème. La température ne doit pas trop varier, surtout pas trop vite. Pour les voyages longs en voiture, la pompe à air à piles est une bonne idée. Après le voyage, acclimater les poissons au bac comme s'il s'agissait de l'introduction d'un nouveau poisson.

Reproduction

Après un certain temps, vous ne vous satisferez plus d'héberger des poissons et voudrez entrer dans le monde fascinant de la reproduction ! Bravo ! Vous avez alors dépassé le but de la FAQ. Lisez de bons livres sur la reproduction et postez des questions sur les groupes de discussion. Un document a toutefois été rédigé sur la reproduction.

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